Gene Wolfe Le livre du nouveau soleil, Tome 1 : L'ombre du bourreau texte pdf
Le livre du nouveau soleil, Tome 1 : L'ombre du bourreau
Saga, Gene Wolfe
Gene Wolfe Le livre du nouveau soleil, Tome 1 : L'ombre du bourreau texte pdf
de Gene Wolfe
3.81 étoiles sur 5 (61 Commentaires client)
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Cloîtré depuis l'enfance entre les murs austères de la tour Matachine, l'apprenti bourreau Sévérian ignore tout des ruelles bruissantes de Nessus et, au-delà, des merveilles et dangers de la planète Teur... jusqu'au jour où il est témoin d'une scène mystérieuse dans la nécropole. Sa rencontre avec la châtelaine Thècle, qui attend sa mise à la question, finit de sceller son destin. Sa vie prend alors un tournant inattendu et la brillante carrière qui lui était promis...Vous trouverez ci-dessous quelques critiques les plus utiles sur Le livre du nouveau soleil, Tome 1 : L'ombre du bourreau. Vous pouvez considérer cela avant de décider d'acheter / lire ce livre.
Peut-être avais-je déjà éprouvé quelque pressentiment de ce qu’allait être mon avenir. Dans mon esprit, le portail rouillé et fermé qui se dressait devant nous, ainsi que les nappes de brouillard qui s’effilochaient et se tortillaient entre ses barreaux comme des chemins de montagne, sont restés les symboles de mon exil. Sans doute est-ce la raison pour laquelle j’ai commencé le récit en partant des conséquences de notre baignade ; c’est en effet au cours de celle-ci que moi, l’apprenti bourreau Sévérian, j’ai bien failli me noyer. (…) Il est dans ma nature – c’est mon bonheur et ma malédiction – de ne rien oublier. Le moindre bruit de chaine, le moindre souffle de vent, chaque chose vue, sentie ou goûtée, tout reste fixe, inchangé, dans mon esprit ; je sais fort bien qu’il n’en va pas de même pour tout le monde, mais je n’arrive pas à ma figurer ce que cela peut vouloir dire, oublier : comme si quelqu’un avait dormi, alors que ce qu’il a vécu s’est simplement éloigné dans le temps. Les quelques pas que nous avons fait dans l’allée toute blanche me reviennent maintenant. Il faisait froid, et le froid allait en augmentant. Nous n’avions pas de lumière, et le brouillard qui montait du Gyoll commençait à s’épaissir sérieusement. Quelques oiseaux étaient venus se réfugier pour la nuit sur les pins et les cyprès, et ils voletaient maladroitement d’arbre en arbre. Je me souviens du contact de mes mains sur mes bras que je frictionnais, d’une lanterne qui dansait parmi les stèles à quelque distance, comment aussi le brouillard faisait ressortir l’odeur de l’eau du fleuve qui imprégnait encore ma chemise, et du parfum âcre et fort de la terre fraîchement retournée. J’avais frôlé la mort ce jour-là, étouffant dans le réseau de racines dont j’étais prisonnier ; et la nuit allait marquer mon passage à la vie adulte. + Lire la suite
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